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VISITE DU COMPLEXE DE LA PILOTTA

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VISITE DU COMPLEXE DE LA PILOTTA À PARME

Pour Parme 2020  l’imposant et austère palais de la Pilotta se pare pour la fête. Dans ce pôle culturel de la ville se concentre histoire, art et savoir.

Le nom « Pilotta » du palais dérive du jeu de la pelote basque qui était pratiqué dans une de ses cours. Le palais a été construit à partir de la fin du XVIe siècle par les Farnèse qui contrôlèrent Parme et Plaisance à partir de 1545.

Au départ il n’y avait qu’un passage couvert structuré sur des arcades, le Corridore, qui reliait les résidences d’Octave Farnèse à la Rocchetta Viscontea et au jardin ducal de l’autre côté du torrent Parme. Au cours des siècles suivants ce passage a été progressivement élargi et englobé dans le nouvel édifice qui s’est développé autour de plusieurs cours. 

La finalité primaire du palais était d’abriter les espaces fonctionnels nécessaires à la vie de la Cour des Farnèse : écuries, granges, étables, salles de garnison, entrepôts pour le stockage du grain et une grande salle multifonctionnelle à laquelle on accède à cheval par un escalier spécialement conçu à cet effet.

En 1618, cet environnement devient le célèbre théâtre de cour connu sous le nom de Teatro Farnese, inauguré pour célébrer le mariage d’Édouard Farnèse avec Marguerite de Médicis. La représentation inaugurale, un tournoi intitulé Mercure et Mars, est marquée par un événement étonnant : l’espace de l’orchestre au pied des gradins en bois est inondé pour y jouer une bataille navale (naumachie).

Aujourd’hui, le complexe de la Pilotta est une énorme « boîte à culture ». Le grand escalier monumental conduit au théâtre Farnèse qui accueille les visiteurs qui s’émerveillent de l’immense espace en bois qui s’offre à leurs yeux.

Une visite à la galerie nationale de Parme dans le complexe de la Pilotta

On accède à la galerie nationale après avoir emprunté des passages étroits flanqués de murs bruts, marqués par des trous de boulin et soutenus par des poutres. On se perd alors avec bonheur sur les passerelles suspendues du XXe siècle et dans les magasins du XVIIe siècle où des chefs-d’œuvre du calibre de Benedetto Antelami, Cima da Conegliano, Leonardo, Correggio, Parmigianino, Sebastiano Ricci, Canaletto, Canova et bien d’autres témoignent de l’histoire de Parme.

La visite ne s’achève certes pas à la galerie nationale puisque la Pilotta abrite également la riche bibliothèque palatine voulue par Philippe de Bourbon en 1761. La galerie Petitot, la salle Dante, la salle Marie-Louise et la salle De Rossi renferment des volumes précieux sur leurs étagères des XVIIIe et XIXe siècles.

Manuscrits, codex enluminés, livres d’heures enluminés et reliés en cuir ou en velours, incunables, volumes anciens et centaines d’imprimés rares constituent le patrimoine que les ducs de Bourbon et Marie-Louise d’Autriche, sous la direction de bibliothécaires éclairés, ont rassemblé pour en faire don à la ville.

Habituellement, lorsque nous ouvrons un livre, nous essayons de comprendre si le texte et les illustrations nous satisfont ou titillent notre curiosité. Il est rare qu’un livre nous intéresse au même titre qu’un bel objet. Pourtant, la matière dont il est fait, les illustrations, les personnages sont ce qui nous attire et le livre que nous feuilletons sollicite tous nos sens, de la vue au toucher en passant même par l’odorat.

À Parme, un créateur de livres raffinés et uniques a été Giambattista Bodoni, un Piémontais qui avait son imprimerie et logeait dans la Pilotta. Il est connu comme le « prince des typographes et le typographe des princes ».

Bodoni a conçu et créé des matrices et des poinçons pour obtenir des caractères de différentes tailles d’une parfaite lisibilité et d’un raffinement exquis. Parmi ses œuvres les plus célèbres figure le Pater Noster ou Oratio Dominica, imprimé en 155 langues différentes.

En 1818, la veuve de Bodoni achève le projet de son mari dont elle fait imprimer le Manuel de typographie en deux volumes. Ce manuel, fruit de plus de quarante ans de travail, comprend 265 pages de caractères romains, 125 de majuscules, 181 de caractères grecs et orientaux, 1036 frises, 31 pièces mobiles et 20 pages de signes, chiffres et exemples musicaux.

Le musée consacré à Gian Battista Bodoni se situe au dernier étage du complexe de la Pilotta.

Outre la section qui, par le biais de panneaux explicatifs, retrace l’évolution du livre, il y est exposé une partie de l’ensemble des outils de travail de l’atelier de typographie de G. B. Bodoni ainsi que des textes d’archive tels que des manuscrits de typographie, des épreuves avec des corrections, jusqu’au produit fini pour documenter chaque étape du processus de création et de production du livre imprimé.

La collection de matrices, de poinçons et de caractères conçus et moulés par Bodoni lui-même est très riche et variée. Vous pouvez admirer de petites boîtes en bois pour le stockage de très petits caractères reproduisant de minuscules signes de ponctuation ainsi que d’autres bacs où se trouvent des caractères majuscules et italiques.
Une visite au musée Bodoni permet de découvrir l’âme raffinée du beau livre.

Le complexe de la Pilotta abrite enfin le musée archéologique national de Parme, créé en 1760 pour accueillir les pièces provenant des fouilles de la ville romaine de Veleia. Au cours des siècles suivants le musée s’est enrichi de pièces égyptiennes, étrusques et romaines. Les fouilles menées dans la région de Parme dans la seconde moitié des XIXe et XXe siècles ont permis de découvrir des pièces qui racontent aux visiteurs l’histoire de la région du paléolithique au début du Moyen Âge.

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Durée 3 heures
  • Destination
  • Départ
    Piazza Garibaldi
  • Inclus
    VISITE DU COMPLEXE DE LA PILOTTA
    Entrées
  • Non inclus
    Transfert
    Déjeuner