Parme... ma ville
Parme est une très belle ville née sur l’ancien tracé de la rue Emilia. Durant le Moyen – Âge elle fut point crucial de la rue Franciscaine, au centre de la terre fertile de l’Emilia. Parme est riche de témoignages historiques et artistiques et, comme le disent les visiteurs qui la traversent, dotée d’un caractère très particulier qui vous charmera.
Son histoire est ancienne et complexe: fondée à l’époque romaine comme colonie de l’empire, elle suit la dénomination bisantine durant laquelle la ville est appelée Crisopoli. Elle se développe au Moyen Âge, quand elle est siège d’une des plus anciennes Universités et voit briller le génie de Benedetto Antelami, qui a laissé des témoignages précieux tels que la dalle de la Déposition et le Baptistère.
Les deux places les plus caractéristiques de la ville, une religieuse et médiévale avec la Cathédrale, Le Palais Épiscopal et le Baptistère, et une civile, traversée par l’ancienne rue Emilia, avec le Palais communal et le Palais du Gouverneur, sont ancrées dans la mémoire des visiteurs pour leur beauté et leur caractère unique.
Au XVième et XVIième siècle Parme aussi vit la Renaissance et voit naître, dans un climat vif et sous la protection de personnalités peu communes telles que l’Abbesse Giovanna da Piacenza et le Cénacle du Monastère des Bénédictins, deux génies du calibre de Antonio Allegri appelé Correggio et Francesco Mazzola, Parmigianino. Dans la Camera di San Paolo “Chambre de Saint Paul”, à l’intérieur du Dôme et de l’église San Giovanni Evangelista “Saint Jean Évangeliste”, dans l’église Santa Maria della Steccata, ainsi que dans la riche Galleria Nazionale on admire la confrontation directe entre un artiste de la pleine Renaissance et un génie du maniérisme.
Nous sommes en 1545 et Parme devient Duché, avec l’arrivée de la dynastie des Farnese qui domineront jusqu’au XVIII siècle, en laissant leur empreinte sur la ville proclamée Capitale, même si d’un état “en miniature”. Il suffit de citer le Palais du “Parc Ducal”, le merveilleux Théâtre Farnese dans le Palais de la Pilotta, pour savourer la richesse de la ville entre le XVIième et XVIIième siècle. Le XVIIIième siècle est la période des transformations modernes d’esprit illuministe et de la fertile influence française grâce à l’arrivée du Duc Filippo di Borbone et de l'architete français Alexandre Ennemond Petitot.
Marie Louise d'Autriche, deuxième femme de Napoléon Bonaparte, fondatrice du célèbre Théâtre Regio, excelle au XIXième siècle en entrant pour toujours dans le coeur des parmesans. Encore aujourd’hui, ses objets personnels sont conservés dans les romantiques salles du Musée Glauco Lombardi.Le centre historique de Parme, que je définis grand comme une coque de noix, est à mesure d’homme et peut agréablement être traversé à pied. La fuite des siècles a laissé à la ville des monuments d’une beauté incomparable et une atmosphère de petite capitale charmante prête à se dévoiler aux visiteurs et capable de révéler les visages et les histoires de personnages trLe centre historique de Parme, que je définis grand comme une coque de noix, est à mesure d’homme et peut agréablement être traversé à pied. La fuite des siècles a laissé à la ville des monuments d’une beauté incomparable et une atmosphère de petite capitale charmante prête à se dévoiler aux visiteurs et capable de révéler les visages et les histoires de personnages très fascinants. En effet, dans les pages de sa Chartreuse, Stendhal la recréa fantastique et y situa une histoire d’amour et d’intrigues très touchante.
Imaginons donc une promenade en ville.... On découvre tout de suite la façade romantique de la Cathédrale et du Baptistère en pierre rose de Vérone, sur une place qui encore aujourd’hui nous reporte immédiatement dans le passé, pour ensuite entrer dans l’énigmatique Chambre de Saint Paul “Camera di San Paolo” peinte par Correggio en 1519 et devenue au XVIIIième siècle lieu de pèlerinages artistiques. On peut alors s’émerveiller devant le scénographique Théâtre Farnese, conservé tel un éphémère et délicat bijou dans l’austère Palazzo della Pilotta, et devant la fascinante Église et l’Ancien Monastère de San Giovanni Evangelista, avec le Cloître du Couvent, la Bibliothèque et l’ancienne Épicerie, lieux où on respire encore aujourd’hui une intense spiritualité.On peut alors enter dans le luxuriant Jardin Ducal qui comporte le Palais Ducal, siège des Ducs de Parme. Une visite immanquable est celle de l’Église Santa Maria della Steccata avec les dernières fresques du Parmigianino et pratiquement en face, le Théâtre Regio qui célèbre chaque année en octobre Giuseppe Verdi en mettant en scène quelques-unes des oeuvres du grand Maître.
Et ceci n’est que le début… vous pourrez décider de découvrir Parme à travers le parcours “classique” ou avec des itinéraires à thème et je suis certaine que l’envie de la visiter de nouveau vous accompagnera. Non seulement pour l’art mais aussi pour toutes ses « saveurs ».